La notte è il luogo specifico di queste creature: nella notte e nel sonno vi è «un contact avec le possible, que nous nommons aussi l'invraisemblable. Le monde nocturne e st un monde. La nuit, en tant que nuit, est un univers [ . . . ] . Les yeux de chair se ferment; alors dans cette téte assoupie, moins inerte qu'on ne croit, d'autres yeux s'ouvrent; l'Inconnu apparaît» (H. 119). Con Les Yeux Clos (fig. 15) Redon affronta La Nuit e mentre 1'occhio interiore come un pallone bizzarro si dirige verso 1'infinito (fig. 13), 1'uomo è solo nell'oscurità: «L'oeil ouvert sur le noir. Situation lugubre: anxiété. La pression de 1'ombre existe» (H. 370).
Nella notte l'uomo solitario sperimenta 1'ombra e il suo potere, il potere dell'angelo caduto che può allora aprire le sue ali nere nere (fig. 5), ed osservare quello spettacolo di toutes choses di cui anche la Chimère ha terrore24. Lo spettacolo che spaventa la Chimera, essa stessa creazione dell'Inconnu, condensazione dell'impalpable, è forse quello stesso che 1'uomo coglie nel sonno: «devant notre contemplation spectrale, une vie autre que la nótre s'agrège et se désagrège, composée de nous-mémes et d'autres choses; et le dormeur, pas tout à fait voyant, pas tout à fait incoscient, entrevoit ces animalités étranges, ces végetations extraordinaires, ces larves, ces masques, ces figures, ces hydres, ces confusions, ce clair-de-lune sans lune, ces obscures décompositions du prodige, ces croissances et ces décroissances dans une épaisseur trouble, ces flottaisons de formes dans les ténèbres, tout ce mystère que nous appelons le songe et qui n'est autre chose que 1'approche d'une réalité invisible. Le réve est le aquarium de la nuit» (H. 120) (fig. 10)25.
Nel sogno la materia esplode, germina, produce embrioni, strane figure insieme umane e vegetali, mostri: «Pourquoi ne existerait-il pas un monde composé d'étres invisibles, bizarres, fantastiques, embryonnaires?»26. Anche Gilliatt viveva simili fantasie: «puisque des transparences vivantes habitaient 1'eau, d'autres transparences, également vivantes pouvaient bien habiter l'air» (H. 118). «Aucune surnaturalisme mais la continuation occulte de la nature infinie» (H. 119). Allora Les bétes de la mer rondes comme des outres di Redon27 potrebbero essere il corrispondente marino ed invisibile, delle forme volanti embrioni del possibile e della vita28 (fig. 10). Sono queste creature 1'anticamera del mistero che «se concrète en monstre» (H. 400). La Chimera, il Polipo, il Centauro, lo Gnomo, la Sirena29, questi mostri di Redon sembrano essere spiegati da Hugo:

ll. O. Redon, Sans cesse à mes côtés s'agite le démon, 1890, dall'album Les Fleurs du Mal, Parigi, Bibliothèque Nationale, Cabinet des Estampes.

 

12. O. Redon, Bouddha, 1906-07, Parigi, Musée d'Orsay.

 


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